Sarkan d'Eriu

La nuit était fraîche. Une troupe de guerriers elfiques avec leur prince en tête se déplaçait dans le bosquet. Ils avaient passés plusieurs jours de marche intensive pour arriver dans ce domaine luxuriant. La vie semblait presque irréelle dans ce haut lieu. Ils étaient tous émerveillés.

Le lieutenant s’avança :
- Les troupes sont épuisées sir. Nous ne pouvons plus avancer.
- Alors restez ici, j’ai une demande à faire aux maîtres de ce lieu. Plus rien ne peut nous arriver, montez le bivouac et allez vous désaltérer dans l’auberge plus au sud. Je vous rejoindrais.

Sarkan partit seul et lorsqu’il arriva au portail de Lancevent se permit d’afficher un parchemin relatant sa vie et celle de son royaume.

Citation :: Alors que je n’étais qu’un enfant elfe, et que j’étais appelé à succéder à mon père, je vis mon futur royaume partir en flammes. Une attaque d’orcs avait été lancée. Elle fut brève, violente et sans pitié. Le royaume fut pillé, les elfes furent massacrés par centaines. Mon père n’avait pas conçu d’armée pensant que les rares troupes qui étaient postées aux frontières du royaume étaient suffisantes pour contenir les intrus. Ce fut une erreur et la boucherie obligea mon peuple à s’exiler.

Nous prîmes la mer en direction d’une île porteuse de nos rêves : Azkenor. A cet endroit nous pûmes rebâtir le royaume. On nomma le nouveau royaume Eriu, « rêve » en elfique. Mon père fit construire une armée dans le but de défendre dorénavant nos terres contre l’agresseur. Nous apprîmes tous l’art de la guerre et de la magie.

Avec le retour de la magie, nous avons rappelé des créatures auxquelles nous n’avions plus fait appel depuis fort longtemps. Elles répondirent toutes présentes. Nos druides permirent le retour des prescients en nos terres. Des corps d’armée furent conçus. Nos forces augmentèrent en conséquence. Tous les elfes de mon royaume possèdent désormais la possibilité de se défendre.

Les erreurs commises par le passé sont encore en mémoire. Moi, Sarkan gouverne aujourd’hui le royaume. Mon père s’est retiré vers le pays où tous les elfes vivent lorsqu’ils s’endorment à tous jamais. Je n’infligerai pas à mon peuple un autre exile. Je tire une leçon de notre passé, la paix est un idéal que nous ne pouvons avoir que pendant le repos éternel.

Pour qu’Eriu soit digne de son nom elle doit inspirer crainte et respect. Ces valeurs passent obligatoirement par l’usage des armes. C’est pourquoi nous avons abandonné notre position en tant qu’êtres pacifiques. Cette valeur ne peut fonctionner, nous sommes cernés par des hordes de barbares sanguinaires avides de pouvoir. Je ne peux les laissez nous détruire. Il nous faut les vaincre avant.

« Genese d’Eriu », livre 3 - verset 10. Sarkan, prince d’Eriu.

A la suite on pouvait lire :

Citation :: Ce lieu et les êtres qui y vivent me force à admettre que l’alliance des seigneurs est bénéfique pour protéger des intérêts communs. Le maintient de l’Equilibre me semble être une juste cause à défendre. De plus depuis le temps que mon royaume et resté indépendant nous nous sommes renfermé sur nous même. Il faut à nouveau nous ouvrir sur le monde qui nous entoure. Mon peuple et moi-même apportons notre allégeance. Et nous vous prions de l’accorder, ce serait un grand honneur.

Puis Sarkan repartit rejoindre ses hommes et reviendra pour voir si quelqu’un s’était attardé sur sa demande.